samedi 23 octobre 2010

un souvenir d' enfance de Jimi Hendrix

je cite un extrait de la bio wikipedia : 
... Né en 1942,il est le premier fils de James Allen « Al » Hendrix et Lucille Hendrix  d’ascendance cherokee. Al Hendrix ne rencontre son fils que trois ans plus tard, car il est pris par ses obligations militaires. Quant à Lucille, incapable d’assumer l’éducation de son fils à cause de son problème d' alcoolisme, elle ne s’en occupe pas. Démobilisé, Al Hendrix récupère Johnny, qu’il rebaptise James Marshall en mémoire de son frère décédé Leon Marshall Hendrix, et propose à Lucille de s’installer ensemble. Celle-ci donne naissance à Leon Hendrix en 1948. Cependant, le couple s’entend très mal, ne cesse de se disputer et finit par divorcer en 1951. James est profondément affecté par les conditions de pauvreté et la négligence dans lesquelles il a grandi, mais aussi par les troubles familiaux qu’il a vécus dans son enfance, le divorce de ses parents lorsqu’il a neuf ans, et surtout le décès de sa mère, alcoolique, en février 1958. Hendrix est battu à maintes reprises par son père, Al Hendrix, qui souffrait lui aussi de graves problèmes d'alcool....


On est atterré quand on lit le début de la biographie de Hendrix : il n' a pas vraiment tiré les bonnes cartes...
Grâce à ses qualités de songwriter, il résume son enfance dans ce tableau saisissant : 

Down the street you can hear her scream "you're a disgrace"
As she slams the door in his drunken face
And now he stands outside  And all the neighbors start to gossip and drool
He cries "oh, girl you must be mad,
What happened to the sweet love you and me had?"
Against the door he leans and starts a scene,
And his tears fall and burn the garden green
  And so castles made of sand fall in the sea, eventually .
...

Voici une traduction retouchée par un complice de Londres :
On  l' entend depuis la rue : "Tu me fais honte !"
Et elle claque la porte sur son visage d' ivrogne
Lui reste là, debout. Et les voisins n'en perdent pas une miette.
Il pleure " Oh Chérie. Tu dois être folle. Qu' est-il advenu de notre bel amour ?"
Il reste là appuyé contre la porte et se donne en spectacle
et ses larmes en tombant brûlent l'herbe verte.
Ainsi les chateaux de sable finissent ensevelis par la mer..."

Ceci pour rappeler que Jimi Hendrix sait aussi écrire....
Bon ok, le texte semble excellent...et la musique ? enjoy!


Jimi écrit des textes personnels qui sont rarement d' un optimisme béat au diapason du mouvement hippie :
"somewhere over the rainbow"  chanson peu connue, a été composée à l' époque d' electric ladyland :


Tiens au fait, ce titre n' est pas inconnu : c' est une chanson du magicien d' Oz :
 morceau du patrimoine américain. Tout le monde aime le magicien d' Oz.


   le texte d' origine c' est ceci :
Somewhere over the rainbow Way up high, There's a land that I heard of Once in a lullaby.
Somewhere over the rainbow Skies are blue,
And the dreams that you dare to dream Really do come true.
Someday I'll wish upon a star And wake up where the clouds are far Behind me.
Where troubles melt like lemon drops
Away above the chimney tops  That's where you'll find me.
Somewhere over the rainbow Bluebirds fly.
Birds fly over the rainbow. Why then, oh why can't I?
If happy little bluebirds fly Beyond the rainbow Why, oh why can't I?


Paroles tout de même franchement niaises, avec, soyons bon, un soupçon d' inquiétude sur la fin.

Hendrix est américain. Mais c' est plus fort que lui, il a des comptes à régler avec cette identité et ses origines.
on aura l' occasion de revenir sur son rapport à l' hymne américain.

Or que trouve-t-on  quelque part derrière l' arc en ciel  version hendrix ?
Derrière ce rock puissant et beau, il y a un texte étonnant, une vision de cauchemar qu'on croirait vraiment écrite par Philip K Dick.


Oh uh, I see fingers, hands and shades of faces,
Reachin up and not quite touchin the promised land,
I hear pleas and prayers and a desperate whisper sayin,
Hold on  (oh Lord ?)  please give us a helpin hand,
Yeah yeah   Way down in the background,
I can see frustrated souls of cities burnin,
And all across the water vapor,
I see weapons barkin out the stamp ( sting?) of death,
And up in the clouds I can imagine UFO's jumpin themselves,
Laughin they sayin,
Those people so uptight, they sure know how to make a mess
Back in the saloon my tears mix and mildew with my drink,
I can't really tell my feet from the stones on the floor,
But as far as I know, they may even try to wrap me up in cellophane and try and sell me
Brothers help me, and dont worry about lookin at the storm     Yeah yeah yeah yeah yeah


Oh je vois des doigts, des mains et des ombres de visages,
rampant sans parvenir à toucher la terre promise
j' entends des plaintes,des prières et un murmure désespéré
 "Attendez .Tendez nous une main secourable"
Plus bas dans le fond , je vois les ames frustrées de cités en flammes
et par dessus les vapeurs d'eau , je vois les armes aboyant, marque de la mort,
et plus haut dans les nuages je devine des ovnis qui jubilent. Ils disent : 
" ces gens si coincés, il savent vraiment assurer un beau gâchis"
De retour au saloon mes larmes se mêlent à mon verre
je ne distingue plus mes pieds des pierres du sol.
Pour autant que je sache, ils sont capables de m' emballer de cellophane
et d' essayer de me vendre.
"Frères, aidez moi, et n'ayez pas peur de regarder l'orage." 

Donc derrière l' arc en ciel on a des extra terrestres qui se marrent en voyant le gachis qu' on a fait de ce monde. Le meilleur hommage à Philip Dick ( un nom pas facile à porter, quand même...) réalisé au ciné
c' est ceci.

une réelle souffrance et un très fort besoin de délivrance.   
                    R.I.P Jimi .... R.I.P  Philip ....

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