mercredi 27 octobre 2010

Uccellacci e uccellini

Des oiseaux petits et grands...à vrai dire, il ne s' agit pas initialement d' un post sur Pasolini mais plutôt d' un ricochet du post précédent.
Voici un document émouvant et étonnant à plus d' un titre :


nous montre Charlie Parker et Coleman Hawkins en 1950 : Bird et Hawk.
Le hawk prend le premier solo, plutôt magnifique. Bizarrement, Parker le regarde amusé, peut être même condescendant et il le coupe avec arrogance pour jouer à sa place.
Est ce une illustration de l' éternelle querelle des anciens et des modernes? Parker pense-t-il "oh Papy, ça fait 20 ans que tu joues de la même façon, laisse la place aux jeunes, allez dégage..et écoute quand même".
J' espère me tromper.

Il nous faut décidément compter le Hawk parmi les pères fondateurs :
Voici 2 enregistrements de 1937 avec Django Reinhardt.

Out of nowhere ( patienter 1:06 et écouter début modeste puis pure poésie.)


Stardust ( avec Django )

Environ 10 ans plus tard, I love you 





Nat king Cole & Coleman Hawkins : sweet Lorraine  Oscar Peterson est ici un peu envahissant. On apprécie d' autant plus la sobriété puissante du Hawk quand vient son solo.

Jusqu' en 1965 au moins Coleman Hawkins jouera magnifiquement sur de grands disques, en particulier 
straight ahead d' Abbey Lincoln , où ses solos sont magnifiques.


Passons du ténor à l' alto et à l' autre oiseau, Charlie Parker. 
D'abord deux ballades puis deux morceaux phares du be-bop :
  ou 
Everythin' you are ( de Jerome Kern )

le morceau be-bop avec lequel souvent on terminait un concert, Donna Lee 
Là, le Bird est particulièrement bien entouré, avec Bud Powell au piano, Max Roach aux drums et un petit jeune trompettiste débutant dont j' ai oublié le nom.

Vu le titre qu'il a choisi, la quinte essence du be-bop selon Parker, c' est peut être ceci :


Nous voici presque revenus au titre du post. C' est un film de Pasolini de 1966 dont la musique est signée Ennio Morricone, dont nous reparlerons forcément : 


L' Histoire reconnaitra Pedro Almodovar dans le rôle du barman.

Toto joue aussi St François d' Assise, qui veut communiquer avec toutes les créatures de Dieu.
Il suffit de le vouloir vraiment, de patienter quelques saisons, et souvenez-vous de cette merveilleuse trouvaille de Pasolini, ici après environ deux minutes. et le premier violon de ce blog.

Ici, on n' admet que les prières qui s' élèvent directement à la verticale.
Amen.  R.I.P  Pier Paolo.

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