mardi 30 novembre 2010

Films des années 1950 à 1970


Comparable à IMDB pour les films, le site rate your music RYM propose notamment des classements de films par année.Notons qu’il y a beaucoup moins de votants que pour la musique.Ceci dit, des films rares ( notamment asiatiques, polonais ou russes...) apparaissent.N' ayant vu qu' une fraction des films, je ne me suis pas risqué à évaluer l' année ( sauf quand elle me parait exceptionnelle *** ) , préférant signaler un ou deux films....

Pour information, voici le classement toutes années confondues :
 - sur RYM
 - sur IMDB

classement de RYM avec des bonnes surprises : la femme des sables ( woman of the dunes - hiroshi Teshigahara, 39°, le film préféré de Glenn Gould qu'il a vu quarante fois...) et des faiblesses ( Pulp fiction, quand même, pas 2nd meilleur film de tous les temps...et Casablanca seulement 72ème....ah...ces jeunes....)

année
J’ aime particulièrement
                              the asfalt jungle ( john Huston)
Night and the city ( Jules Dassin)
The steel helmet  (S. Fuller  film petit budget en pleine guerre de Corée)
Viva Zapata ( Elia Kazan)
Pick up on South street ( Samuel Fuller)
 à vous de voir
les Diaboliques ( Clouzot).
la traversée de Paris ( C.Autant Lara).
Vertigo ( Hitchcock) et Ascenseur pour l' échafaud ( Louis Malle)
Autopsie d' un meurtre ( Preminger ) the fugitive kind ( S.Lumet)
Les yeux sans visage ( G.Franju) et bien sur Psycho ( Hitchcock)
the Misfits ( john Huston) Leon Morin pretre (Melville)
 à vous de voir
Le feu follet ( louis Malle - troublant Maurice Ronet) , 
America,America (Elia Kazan)
La nuit de l' iguane ( John Huston)
le tiercé proposé par RYM me convient.
à vous de voir
là encore, beau tiercé de RYM
Midnight cowboy ( john Schlesinger) , Satyricon ( Fellini)
l' Arrangement ( Elia Kazan)
à vous de voir

dimanche 28 novembre 2010

François de Roubaix

C' est dit...vers 1968-1972, c' est en Italie que foisonnent les bons compositeurs, qui survivent grâce à la musique de film...Et en France ? Seulement des bons élèves, genre Philippe Sarde, qui possèdent les bases de l' orchestration mais manquent cruellement d' invention ?
Non. Nous avons aussi notre poète : Gilbert de Dunquerke.
Considérons vrai l' axiome : "un vrai compositeur peut démontrer sa créativité en moins de 90 secondes".
Ecoutons maintenant ceci : magnifique musique pour un film belge méconnu. Que d' idées et de changements dans la seule première minute ! ! Pas de doute : François de Roubaix est un vrai compositeur.
( dans ce film, les lèvres rouges, la troublante Delphine Seyrig joue un vampire inspiré de la fameuse comtesse hongroise Bathory, avec Denise Ouimet - l' actrice canadienne 2ème épouse de Simenon).
Bon. Difficile en 1970 de faire de la musique de film sans être influencé ( ou même obsédé) par Ennio M. Eh bien, François démontre qu' il a du ressort. début magnifique...l' orchestration assez faible après 1min15 montre par comparaison la subtilité diabolique d' Ennio Morricone, dont on cherchera patiemment les faiblesses en matière d' orchestration. on a depuis reproduit une version chantée...
Un autre titre démontre à quel point il est difficile de se libérer de l'emprise de son idole.
Un vrai compositeur est toujours pillé. Notamment Robin Williams ou ses producteurs ont pillé ( écouter supreme)  sans scrupule ceci.
Ceux qui ont été enfants dans les années 70 réécouteront avec émotion ceci . ..où avec talent des synthétiseurs se mêlent à une chanson enfantine....
On pourra aussi chercher si on veut Alain Delon chantant Laetitia, ou les musiques d'autres films de José Giovanni...
Beaucoup de témoignages sur le net évoquent ce personnage hors du commun, autodidacte né à Neuilly....oui, vous avez bien lu.....Hélas, François décède prématurément en 1975 agé seulement de 35 ans,après tout de même 9 ans d' activité dans ce métier.Il avait terminé ses apprentissages et il aurait été passionnant d'entendre ce qu' il aurait composé ensuite.....Depuis, Neuilly ne nous a pas souvent apporté de bonnes choses...Puisse ceci-changer ?
                                                                tchussss...

jeudi 25 novembre 2010

Oïstrakh ou Heifetz ?

Changeons un peu de décor. Voici 2 violonistes d'origine juive -russe au sens large.
David Oistrakh vient d' Odessa et Jasha Heifetz de Vilnius, qu'il a du quitter vers 20 ans pour les Etats Unis.
Les deux ont souvent joué le concerto pour violon de Tchaikovsky ( où la partie écrite pour l' orchestre, assez rudimentaire, fait ressortir la toute beauté de la partie dédiée au violon solo ).
Commençons par la version la plus respectueuse.

Et voici la version de Heifetz, incluse dans un film, pour lequel on lui a parait-il ( à vérifier) demandé d' accélerer le tempo.Est ce possible sans sacrifier la musicalité ? la réponse ici.
je cite wikipedia : 
Heifetz débute le violon avec son père à l'âge de trois ans, poursuit dès l'âge de cinq ans sa formation à l'académie Royale de Musique de Vilna (avec Ilva Davidovich Malkin), élève de Leopold Auer, et fait a Kovno (l'actuelle Kaunas) ses débuts publics l'année suivante (1907) en exécutant brillamment le concerto de Mendelssohn.
Diplômé de l'école de musique à sept ans, Heifetz entreprend une série de tournées en Lituanie et se gagne la réputation d'être « le plus phénoménal des enfants prodiges de son temps. »
À neuf ans, il entre dans la classe du célèbre Leopold Auer. Dédicataire du concerto de Tchaikovski (qu'il refusa), et professeur notamment de Nathan Milstein, Auer avait accordé de mauvaise grâce une audition à ce Wunderkind (il détestait viscéralement les prétendus enfants prodiges) mais il qualifia de « tour de sorcellerie » la prestation que lui offrit Heifetz (le 24° caprice de Paganini, suivi du Concerto de Mendelssohn) et l'admit dans sa classe sur-le-champ. Débute alors une fulgurante carrière, avec ses premiers enregistrements de disques russes à l'occasion de son dixième anniversaire, suivis de son premier concert le 30 avril 1911 à St Petersbourg. Ce concert, en plein air, réunit plus de 25000 personnes. Il y eut un tel engouement que des policiers furent nécessaires pour protéger le jeune violoniste, tout juste âgé de 10 ans.....


On regrette qu' il n' y ait pas de version filmée du sublime 1° concerto pour violon de Prokofiev par ces deux interprètes. Mais voici tout de même une version magnifique par une Américaine.

bon...et pour rester dans le violon russe, il n' y a pas d' extrait filmé d' une interprétation par le quatuor Borodin, mais le début du génial 3° quatuor à cordes de Shostakovitch donne ceci.
à suivre...

dimanche 21 novembre 2010

l' inquiétant Bernard

Il est des figures tellement impressionnantes par leur stature qu'on hésite à les aborder de front...Considérons par exemple ce Bernard H.
Haitink ? certes, respectable chef d' orchestre...non, l' autre. Celui dont le nom sonne presque comme un pseudonyme...Herrmann.
Tout le monde connait les cimes de sa collaboration avec Hitchcock ( Psycho, Vertigo, North by northwest...) qui le situent parmi les plus grands ...


Et voici la question du jour : On joue aujourd'hui à l' économie de moyens : Combien de temps et d' instruments  faut-il à un véritable compositeur pour suggérer une ambiance, frivole et insouciante comme le gai sifflement d' un promeneur du dimanche, qui bascule en un rien de temps dans un climat d' épouvante ?
réponse : moins de 90 secondes.
La scene de Kill Bill se trouvant facilement sur you-tube, je reviens à la source, "twisted nerve", film anglais de 1968, de Roy Boulting .Ce titre pertinent résume bien le programme musical auquel nous convie fréquemment Herrmann au meilleur de sa forme.
Le générique contient avant le sifflement désormais ultra célèbre une progression de douze notes oblique et glauque typiquement herrmnannienne.Je ne sais pas ce que vaut le film, mais un extrait ensorcelé par la puissante musique d' Herrmann ( dont le début ici rapelle Vertigo ) suffit à garantir une forte émotion...
Il faudra réfléchir à l' utilisation du sifflement dans la musique de film. Vers 1968, Ennio Morricone s' en est déjà fait une signature; les héros sauvages et solitaires de l'ouest américains n'ont pas besoin de parler; de temps en temps un coup de feu et peut être un sifflement à cheval qui les humanise.Parce que quand on essaie de coller une musique de B.H sur un cavalier solitaire de l'Ouest, on peut obtenir ceci. ( au passage, magnifique musique composée pour un film mineur the night diggers).
Mais là où Morricone, même dans ses audaces, est fondamentalement quelqu'un d' équilibré,jouant toujours plutôt raisonnablement sur les contrastes,rajoutant des bzoïngs de guimbarde au milieu des morceaux mélancoliques,(Comme dans le clan des siciliens, mais ce n'est pas un cas isolé ; Ceci dit Morricone sait s' abandonner au lyrisme)  Herrmann n'est jamais aussi génial que quand il bascule vers le déséquilibre....et de ce point de vue, je ne connais pas de musique de film plus impressionnante que Psychose : uniquement des cordes et chacun peut sentir les archers crisser sur les nerfs de sa colonne vertébrale... Herrmann appartient fondamentalement à la lignée des compositeurs romantiques comme l' atteste cette splendide oeuvre de jeunesse.(il n' est guère à son aise dans le registre léger ou humoristique mais il a du métier ...)

Vous vous souvenez d' Anton Chigurh?
Dès qu' on a un personnage suffisamment trouble et inquiétant,un bon thème musical est infiniment plus efficace qu'une scène dialoguée pour planter le décor et suggérer le malaise lié à ce personnage. Un contributeur de you-tube a eu la bonne idée de proposer ceci. 2° exemple ici d' un nouveau genre rendu possible par you-tube : à un extrait de film, associer une autre musique que l'originale...rien de tel si le choix est bon pour redécouvrir les deux...
Pour ceux qui voudraient s' entrainer à siffler, mesurez-vous à ce jeune homme.

Je pourrais conclure en citant Cioran : "un excellent remède à l' ennui est la peur : il faut que le remède soit plus fort que le mal" - regardez la scène de la douche sans la musique....elle est bien moins impressionnante...

...Tchussss

jeudi 18 novembre 2010

George RUSSELL

 
Vers 1960, Miles Davis répète souvent qu'à la simple audition d' un morceau, il peut tout de suite affirmer si les musiciens sont noirs ou blancs. Et peu de Blancs - une dizaine peut être -  trouvent grâce a ses yeux/ ouïes : 
Gil Evans, Bill Evans, Chet Baker ( le rival surdoué qui n' a jamais étudié la musique) , George Russell ,Stan Getz et .... 

Appelé sous les drapeaux au début de la seconde guerre mondiale, Russell est rapidement hospitalisé, victime de tuberculose. C'est durant cette hospitalisation qu'il étudie, auprès d'un autre patient, les fondements de la théorie musicale. Mieux, il va persévérer et décrire une approche globale et modale de la musique, qui renouvelle l' approche classique via les gammes.

Ses théories vont passionner les chercheurs jazz les plus brillants, et le pianiste de son 1° sextette s' appellera tout simplement Bill Evans ( entre 1956 et 1958).

 En 1958, il enregistre un grand album sur lequel joue également John Coltrane : New York New York. Cet album est d' autant plus passionnant qu' au début de chaque morceau, Jimi pardon - Jon Hendrix dit un texte évoquant un aspect de la ville, procédé assez précurseur du rap.

Ecoutez et appréciez les textes : Manhattan   et  Big city blues :

En 1961, il sort un autre chef d' oeuvre :l' album Ezz thetics, illuminé par la présence d' Eric Dolphy, qui livre des solos particulièrement inspirés et magnifiques, en particulier dans les 2 titres suivants :

Un blues presque simple pour commencer : Honesty

Et une des plus belles versions de Round Midnight de Monk qui soient.

sa discographie est partciulièrement riche entre 1957 et 1962.

  • 1960 : Stratusphunk
  • 1961 : Ezz-thetics[6]
  • 1962 : The Stratus Seekers
  • 1962 : The Outer View

Ha ha ! ! Hatif rédacteur de wikipedia, tu as oublié George Russell in K.C ( désignant Kansas City mais enregistré à N.Y ) de 1960 et un live au five spot... Ce qui monte à 8 le nombre de bons albums enregistrés par Russell entre 59 et 62....période extrêmement riche du Jazz ( Pensez, à la même époque, age d' or pour Ornette Coleman, Mingus et Dolphy,Bill Evans,...Miles est à la traine..Coltrane se cherche..)

Dans ces titres, nous remarquons la récurrence de stratus qui est pour george Russell l' équivalent de l' Azur pour Mallarmé....assoiffés d' azur, stratus seekers, même désir d' élevation, de légèreté presque immatérielle,de pureté...  Mordons au citron d' or de l' Idéal amer.

Après 1962, par manque d' argent, Russell enregistre moins et acceptera en 1967 un poste de prof de musique en ... Norvège, où il formera les jan Garbarek et autres.... qui joueront en 1974 dans le quartette européen de Keith Jarrett.

  P.S : l' actualité nous oblige à dire que 40 ans après sa mort, l' increvable Jimi Hendrix réussit à sortir un coffret de 4 CD  "West Coast Seattle boy"..... Mort peut être, mais pas enterré, pas vrai Jimi ? 

( rien d' affolant cependant...4 ou 5 vrais inédits et des brouillons ou des démos souvent acoustiques...pas de quoi changer la perception globale qu' on a du grand Jimi...)

      à suivre...

mardi 16 novembre 2010

à propos du 11 novembre...

j' ai laissé passer la date : c' est l' occasion d' évoquer une des plus belles chansons françaises , peut être la plus grande étant donné les circonstances apocalyptiques de sa composition, son ou ses auteurs inconnu(s) et son destin tragique.


Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,
On va r'prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c'est bien fini, on en a assez,
Personn' ne veut plus marcher,
Et le coeur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s'en va là haut en baissant la tête.

Refrain
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes.
C'est bien fini, c'est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C'est à Craonne, sur le plateau,
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !
C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c'est pas la mêm' chose.
Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,
Nous autr's, les pauvr's purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.
au Refrain
Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu'un qui s'avance,
C'est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.

Refrain
Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
Car c'est pour eux qu'on crève.
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l'plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !
On trouvera une étude plus approfondie ici.

Saluons au passage un poilu trépané qui décèdera le 9 novembre 1918 , le pauvre, il n' aura pas pu regouter à la paix, Guillaume Apollinaire.
Parmi les disparus de cette guerre, Jacques Vaché, qui laissera une forte impression au jeune médecin militaire André Breton, qui nous lègue cette magnifique définition :
" l' humour est un sens de l' inutilité théatrale et sans joie de tout".

                         R.I.P        P.O.I.L.U.S

jeudi 4 novembre 2010

Quincy JONES

Attention ! Arrangeur !
Vers 1965- 1970, le jazz se cherche et s' aventure au delà de ses formes habituelles. Les musiques de films de l' époque témoignent de ces glissements-gisements.De Lalo Schifrin, on connait bien sur  Mission impossible ou Bullit mais moins sans doute ce  danube incident que réutilisera Portishead .
Et bien, voici un chercheur-trouveur comparable !
Pour commencer, petite perle de suspense elliptique :


Parmi les grands albums de 1969, il nous faut absolument compter Walking in space , avec des arrangements ambitieux et somptueux. L' album est entièrement excellent.
Notons que l' objectif Lune de l' époque inspire nombres d' artistes - d'ailleurs un post pourra suivre sur le sujet.

Personnel: Quincy Jones (arranger, conductor); Bob James (arranger, electric piano);
Hilda Harris, Marilyn Jackson, Valerie Simpson, Maeretha Stewart (vocals);
Freddie Hubbard, John Frosk, Marvin Stamm, Lloyd Michaels, Dick Williams, Snooky Young (trumpet); Alan Raph (trombone, bass trombone);
J.J. Johnson, Kai Winding, Jimmy Cleveland, Norman Pride, Tony Studd (trombone);  donc 5 trombonistes ! !

George Jeffers (bass trombone);
Rahsaan Roland Kirk, Hubert Laws, Joel Kaye, Jerome Richardson (woodwinds);

Toots Thielemans (harmonica, guitar);
Paul Griffin (piano); Eric Gale (guitar); Ray Brown (acoustic & electric basses); Chuck Rainey (electric bass);
Bernard Purdie, Grady Tate (drums).
Producer: Creed Taylor. Recorded at the Van Gelder Recording Studio, Englewood Cliffs, New Jersey on June 18 & 19, 1969.

Track List:
 1. Dead End
 2. Walking In Space
 3. Killer Joe
 4. Love And Peace
 5. I Never Told You
 6. Oh, Happy Day 


La période est à l' expérimentation : aux instruments à vents de flutes à trombones s' ajoutent les nouveaux sons rendus possibles par les claviers électriques et autres synthétiseurs.

Un an plus tard, on demande  à Quincy de relooker une musique pour une série :( dont le concept pourrait paraitre aujourd'hui assez risqué: une série de suspense où le personnage principal est cloué dans un fauteuil roulant.Le moins qu' on puisse dire, c' est que la musique dynamise les choses! ). 

version originale, 1967

Et voilà le travail de l' arrangeur. Ironside . qui sera réutilisée par Tarantino.variante.

L' album suivant est excellent aussi : il s' ouvre sur une reprise de Simon & Garfunkel.

Et voici le plat de résistance.

Quincy Jones est à l'apogée de sa forme vers 1968-1972, époque décidément riche et passionnante, encore une preuve, mais son talent se diluera par la suite.

quoique de temps à autre, il soit capable de ceci

allez, another brilliant stuff , parce que c' est vous !

 

Vers 1970, en matière de musique de film, es Italiens sont à la pointe de la recherche, comme en témoigne ceci : ( on est tout à fait dans l' ambiance Walking in Space de Quincy Jones). ou ceci. ( vous connaissez tous Peppino de Luca et les Marc 4 ! ! ).

oui, c' et sympa, mais après le voyage des Beatles en Inde, ça manque un peu de sitar, vous n'auriez pas ?

Mais si bien sur


lundi 1 novembre 2010

luis BACALOV

Comme son nom l' indique, Luis Bacalov est né en Argentine (  d' autres origines russes ne sont pas exclues) mais il est plus tard naturalisé italien. Eclipsé par Ennio Morricone, il produit tout de même plusieurs musiques d' autant plus mémorables qu' elles accompagnent plutôt des films de série B, C ou parfois même Z....
Or le devoir de mémoire, le sens de la justice et le simple gout de la musique nous font un impératif moral de saluer sa mémoire ici.



Nous remercions ici  Quentin Tarantino de l' avoir tiré de l' oubli , en reprenant la musique de Grand duel 
( voir la version originale avec Lee Van Cleef).




Pour les vrais amateurs d'alchimie, la quintessence du spaghetti.

Autre ambiance, joli piano jazz délicat ,musicalité irréprochable  – rebus

Deux extraits de Roma bene :
Roma bene 1 .   roma bene 2:

Il s'accorde sans problème au diapason des années 70 :


Il postino, 1966,  son premier succès :

Sans oublier la bossa nova, coeurs solitaires.

Et pour ceux qui aiment Ursula Andress et Eli Wallach, ceci.
Vers 65-75, les italiens sont au top de la musique de film, comme en témoigne ceci .
Ok. il faudra enquêter sur Gianni Fierro.

Et pour terminer, petit retour à l' Argentine et à Carlos Gardel, avec luis en personne au piano.
  Ciao !