jeudi 20 janvier 2011

Jean Roger CAUSSIMON


Rarement, dans le monde médiocre de la chanson, survient un véritable talent.
Parfois, c’est un bon musicien avec des textes plus faibles - Gérard Manset ,Henri Salvador…
Parfois, il sait écrire, mais moins composer. Donc  soit il tente sa propre sauce avec des réussites variables ( Dominique A, Thomas Fersen….) mais alors la musique est rarement à la hauteur des textes, soit il emprunte de bonnes musiques ( Nougaro), soit ses textes patientent jusqu’à ce que des amis composent pour lui . 

 
Jean Roger Caussimon appartient à cette dernière famille. La qualité des musiques qui accompagnent ses chansons varie de passable à épouvantable. un exemple ? Milices.
Dommage, car JRC écrit mieux que le gauchiste de base.
Parfois, cela reste moyen, dans le registre usé nostalgique-gauchiste-réaliste : les Anarchistes,  « Ah, qu’ il était beau mon cher Paris avant qu’ ils ne déménagent les Halles… », la mythologie de la Commune de Paris ou la camaraderie du Front populaire, belles filles qui préfèrent les mauvais garçons …. On risque retrouver les clichés de Ferré et Prévert quand ils sont mauvais : Mon Camarade est à la fois joli, moyen,prévisible et chantable par n’importe quel pseudo barde.
Tout le monde connait également Mr William et Comme à Ostende. Bonnes chansons.
Mais je crois préférer le temps du tango. et une bien meilleure version par léo Ferré.
Souvent, la musique penche vers un tango ou java un peu crapuleux.
Caussimon est vraiment grand - et assez unique -  quand il passe au-delà de ce registre : Ce n’ est plus tout à fait de la chanson, mais du texte tellement musical qui signe la singularité de son auteur.
L’aïeule.
Trois mots.
Pour dire correctement ces textes là, je souhaite bonne chance au pseudo barde.
Caussimon n’est pas un parisien pur jus : s’il est né à Montrouge d’ un père installé médecin, son éducation sentimentale a eu lieu à Bordeaux. Il n’ a vécu à Paris qu’à partir de 1943, déjà agé de 24 ans. Il a même été plus acteur que chanteur.
Il apparait dans le juge et l’ assassin de Bertrand Tavernier pour chanter la complainte de Bouvier.

Bon. Et voici ma chanson préférée du Monsieur, sur une musique de Léo Ferré : A la Seine, écoutable sur deezer, 1° titre du 2°album.

Chaque amoureux éconduit garde un petit désir de vengeance. Voilà la version de Jean Roger, avec au passage un petit hommage à Brecht et Weill, les indifférentes.( 4° titre du vol 3 de l' intégrale).
Il en existe une merveilleuse version par Léo Ferré sur Odéon 58, où il est accompagné par un trio assez tango....

Il existe un dvd caussimon. trailer.
   Chapeau bas, Jean Roger.  Tchuss.

lundi 17 janvier 2011

LE guitariste

Bon, ok, Bill Frisell, Wes Montgomery, Jim Hall,Mike Stern , Marc Ribot, John Scofield,George Benson ou même les frenchy Sylvain Luc et Bireli Lagrene et quelques autres sont d' extraordinaires guitaristes.
Il n' empêche.... Je pense que la plupart seraient d' accord pour établir que le plus grand - parmi les vivants -
c' est lui - Personne n' improvise aussi bien que lui :


Là où la plupart des guitaristes d'après 1970 restent très influencés par le blues et l' insurpassable Hendrix, Metheny a développé un style original et extrêmement mélodique qui doit très peu au blues et encore moins à Hendrix.
On a déjà signalé ici ses versions sublimes de How intensitive. ( voir le post - Filiations).
3 autres morceaux - plutôt acoustiques- devraient suffire pour argumenter le titre du post.

En duo avec Charlie Haden, Two for the road. 
Composition d' Henri Mancini pour le film du même nom avec Audrey Hepburn. Mancini était un très bon compositeur, mais un arrangeur assez épouvantable. Ecoutez si vous voulez la musique originale du film.
Et voici ce qu' en fait Metheny. ( sur l'album Beyond the Missouri sky).
Quand la mélodie originale est aussi magnifique, il est rare que le solo improvisé qui suit soit à la hauteur - sauf que là, le musicien qui improvise s' appelle Pat Metheny.  
Une autre version, un peu plus rapide, en live.


un autre standard, Lonely woman ( attention, pas celle d' Ornette Coleman, celle d'Horace Silver).
originellement en trio sur Rejoycing-1984.
Voici une version live de 1992.
Et une, plus lente, de 2004. C'est prendre un gros risque de jouer très lentement une ballade : on n' a pas le temps de camoufler les défauts d' exécution ou le manque d' inspiration lors du solo.


Noche de ronda :
voici la version crooner-mariachi de Nat King Cole, avec son inimitable accent américano-espagnol.
Bon. Et puisqu' ici on n' aime rien tant que les bonnes reprises aussi différentes que possible de l' originale, voilà la version,rumba très lente par Metheny,Haden et au piano, le grand pianiste cubain Gonzalo Rubalcaba.
Et quid de la version originale ? aahhh...you-tube...quel graal permanent pour les musiciens : voici un maitre mexicain peu connu ici, Augustin Lara - mélodie nettement reconnaissable après 1min30.

Et sur un disque récent, en trio avec Antonio Sanchez au drums....c' est autre chose que les photos qui illustrent ce titre,non ?

 Allez. Il n' y a pratiquement pas de bonne version chantée de 2 for the road, mais voici un crooner thai, malais ou indonésien qui s' en sort plutôt bien, non ? En voilà une chanson romantique ! ! et l' apport de you-tube est irremplaçable.

  Tchuss.

dimanche 9 janvier 2011

Koko Taylor

Hé Hé... quel est le lien entre Jimi Hendrix et David Lynch ?
toujours dans la veine un cinéaste et son musicien attitré, l' idée initiale était un post sur le tandem Lynch-Badalamenti, mais Lynch, qui appartient à l'espèce exotique des Américains cultivés, ne peut pas puiser à une seule source....en témoignent la richesse des B.O de ses films qui sont, en matière d' illustration musicale, des oeuvres à part entière : Wild at heart et Lost Highway.
En voyant Wild at heart, les musiciens n' ont pas pu oublier ceci :


Ici, Lynch  est allé chercher dans la veine rythm & blues et a transformé Koko Taylor en chanteuse de jazz.
Une voix extraordinaire. Et deux voix extraordinaires, c' est encore mieux.
Ecoutez bien. Fermez les yeux. Vous voyez bien du Lynch, pravda ?

On a déjà parlé ici d' un certain Voodoo Chile.
Qui pouvait décemment incarner la voodoo woman ?
La filiation entre les deux étant au minimum démontrée par leur version de born under a bad sign :
où les voix sont le point fort
où la guitare est le point ( très) fort

Etta James chantait déjà  magnifiquement I'd rather go blind .Et voici l' interprétation de Koko.

Bon. Et puisqu' elle a choisi de s' appeler Koko, terminons par un hommage à Charlie Parker.

  tchuss....

samedi 8 janvier 2011

More from Sir Herrmann ?

Ping. Pong. Le Yin et le Yang. Foin du monisme ! Quand le balancier du pendule s' est envolé vers Morricone puis s' est un instant suspendu dans les langueurs enniennes, son destin est de retomber pour terminer son oscillation vers Bern Herm.....

Partons un peu à rebours.... Sa dernière musique de film, achevée parait-il quelques heures avant sa mort ( Merci pour tant de conscience professionnelle, Bernard) reste l' une de ses plus réussies. Elle oscille encore entre le thème principal, blues d'un romantisme langoureux et des démons biens plus noirs. Le meilleur film de Scorsese est servi par une musique à sa hauteur... immense. The dark side of Bernard.
Bernard est aussi dans son élément dans l' univers de Jules Verne , comme l' ile mystérieuse ou Voyage au centre de la Terre, qui lui permet de tester des orchestrations moins orthodoxes : écoutons le crabe géant -
intéressant car ici c' est l' orchestre qui est filmé. je cite ici un excellent comment de You-tube :
This cue is clearly a loving homage to Stravinsky's Danse Sacrale from Le Sacre Du Printemps from the great Benny Herrmann. Though as you say, Herrmann's unique orchestration (i.e. 4 harps, 3 English horns, 4 tubas, 8 timpani, huge percussion section and a Hammond organ) truly makes it his own.

Un excellent pianiste français  Stephan Oliva , semble partager mes fondamentaux. Il a enregistré plusieurs disques de jazz en trio, dont un avec Paul Motian aux drums, qui ne fait pas le déplacement pour n' importe qui.
En prime, on a là de rares et belles images de B.H.
Merci à utubesucks qui l' a mis en ligne, dont voici un autre lien.Incurable romantique. tant de beautés  Hermaniennes a redécouvrir......
Soupçons d' Hitchcock est un film de 1941, dont la musique était signée Franz Waxman .... Un chercheur consciencieux lui a  appliqué la musique de Farenheit 451 et là encore, ça marche.


Attention. Le devoir d' un vrai blog est aussi d' informer.
Les extra-terrestres existent : la preuve irréfutable, en images, avec en prime une démonstration de véritables frappes chirurgicales . et pour la beauté canonique de l' affiche.
La musique de science fiction repose souvent sur des effets faciles.Enfin, en 51, avec un petit budget ( vu la qualité du pyjama en aluminium du robot Gort - particulièrement magnifique vu de dos) ,B.H s' en tire ... honorablement.
On voit que Danny Elfmann n' a rien inventé. ( Enfin, son générique des Simpson est ce qu' il a fait de mieux).
Difficile pour moi d' évoquer la musique de science fiction en passant sous silence ceci.
Ha, sources, origine, jeunesse.... soupirs....

mercredi 5 janvier 2011

les cimes de electric ladyland :

que s' est-il passé à 7 heures du matin le 2 mai 1968 ?
Après une nuit de jam Hendrix l' infatigable perfectionniste ramène tout le monde au studio et on remet çà :
And the gods made love  et la musique :  le miracle eut lieu -
Cette version permet d' apprécier le texte du Voodoo Chile.......
Mitch Mitchell aux drums et Steve Winwood à l' orgue sont fantastiques .....quand à Jimi, surhumain....
( ou mind blowing, ou mesmerizing ou kick ass motherfucker, suivant le degré de participation du corps à l' écoute, la tentation étant, quand on est à court d' argument, de recourir à des adjectifs hyperboliques pour emporter l'  adhésion...)


et 1983 -
Hooray, I awake from yesterday,  Alive but the war is here to stay
So my love, Catherina and me    Decide to take our last walk through the noise to the sea.



Not to die but to be re-born    Away from lands so battered and torn  Forever (forever).
Oh say, can you see it's really such a mess
Ev'ry inch of earth is a fighting nest,
Giant pencil and lipstick tube shaped things
Continue to rain and cause screaming pain
And the arctic stains from silver blue to bloody red
As our feet find the sands and the sea
Is straight ahead (straight up ahead).
Well, it's too bad that our friends can't be with us today  (Well, it's too bad)
"The machine that we built, would never save us" that's what they say
(That s why they ve not come up with us iodny)
They also said "It's impossible
For a man to live and breathe under water forever",
That was their main complaint
(And they also threw this in my fac:e, they said:)
"Anyway, you know good and well it would be beyond the will of
God and the grace of the King." (Grace of the King)
So my darling and I make love in the sand
To salute the last moment ever on dry land
Our machine, it has done its work, played its part well
Without a scratch on our bodies and we bid it farewell.
Starfish and giant forms greet us with a smile
Before our heads go under we take a last look at the killing noise
Of the out of style, the out of style... out of style.


  Certains auront reconnu ci-dessus un extrait de la pochette de Bitches Brew de Miles, paru l' année suivante - elle me parait convenir aux paroles de 1983, non ?
A mon humble avis, comparativement, Bitches Brew est un album raté , ou chaque face est une interminable mayonnaise qui prend difficilement ou, comme disait Cioran à propos de la musique contemporaine, un coitus interruptus : ça a l' air de venir, mais ça ne vient pas....
Ceci dit, il est clair que Miles essayait par tous les moyens de convoquer la guitare de Jimi Hendrix. Hélas, il ne disposait que de John Mc Laughlin - donc l' idée finale sera de remplacer le duo impossible Miles+Jimi par le trio Miles+Miles+John, grâce au procédé de l' over dubbing : et écoutez le blues sublime qui en a résulté sur Big Fun : Go ahead John, ici après 1min50.
( Pseudo-historiens du jazz, cessez d' encenser Bitches Brew et réécoutez Big Fun ! )

  En mai 1968, et pour longtemps encore, il y a eu aussi les incessants bombardements par l'armée américaine du Nord Viet Nam , du Laos et du Cambodge - Quel artiste a su l'évoquer à travers un Guernica musical à la hauteur de cette tragédie ? déjà, dans 1983 ci-dessus , I awake from yesterday,  Alive but the war is here to stay....

  tchuss...

l' essentiel, c' est de participer ! !

http://www.blogroku.pl/mukzi,gwgrf,blog.html

Bienvenue à d' éventuels lecteurs !

what is it about ? ?

for polish lectors :
http://translate.google.com/translate?hl=en&sl=auto&tl=pl&u=http%3A%2F%2Fmukzi.blogspot.com%2F

the traduction is often bizarre, quite funny....  especially for those who know  french a little...

ainsi Monsieur Hire devient wynajem Monsieur.... ha ha ha.... bonne lecture !

lundi 3 janvier 2011

Brillant Ennio - pour un postmodernisme ludique

Attention ! ! rien à voir avec Brian ENO (créateur de 2ème ou 3ème catégorie).
Vers 1963, Nostradamus pouvait raisonnablement estimer que le western était un genre usé, sans avenir : il devait en exister déjà environ 200... un créateur ordinaire voulait raisonnablement passer à autre chose...Mais c' était compter sans Sergio Leone.
Les Américains ne pouvaient plus rien apporter au genre ; il fallait un oeil extérieur. L' Italie, pilier de la vieille Europe ( pauvre G.W Bush...) ,autant dire de la culture, avec sa riche tradition et en peinture et en musique-surtout opéra- allait encore nous éblouir en nous donnant un grand créateur - un visionnaire.
.Sergio Leone ( qui a signé son 1° western Bob Robertson ) a réalisé au moins 4 films immenses, probablement indépassables dans leur genre tant ils sont aboutis....et merveilleusement renouvelé un genre moribond. Ce réalisateur a vraiment intégré que son spectateur a déjà vu des centaines-des milliers de films, que toute scène ou situation est forcément une redite, d' où l' attention à de petits détails qui redonnent unicité et fraicheur à cette scène.
Ses grands films , véritables opéras, se déploient comme des fresques. L' immensité sauvage du paysage, personnage à part entière, réduit la part possible de l' humain - souvent réduite à de cyniques rapports de forces ou à des comportements de brutes demeurées. Les scènes de fraternité , lyriques, n' en sont que plus émouvantes.
Indépendamment de ce qui arrive ou n' arrive pas, c' est l' attente qui est magnifique, a écrit Breton, lors d' une des rares fois où il s' est montré bon poète.
Dans ces scènes d' attente, Sergio est dans son élément, insurpassable : comme dans le début de once upon a time in the west, où les 3 tueurs attendent Charles Bronson, merveilleuse scène sans dialogue étalée sur 15 ou 20  min, ou il a du falloir de nombreuses prises pour que la mouche veuille bien jouer son rôle ....

Il lui faut donc un musicien qui connaisse à fond la dramaturgie de l' opéra, qui soit un maitre de la suggestion de l' ambiance, de la tension irrésolue, capable d' évoquer le Mexique en jouant sur la couleur de la guitare ou de la trompette, aussi à l' aise dans le lyrisme, dans le suspense ou dans l' ironie.
Par bonheur, Sergio a trouvé le musicien à sa mesure...un autre italien, le compositeur dont la musique amplifie et épouse le film aussi opportunément que la double spirale de l' ADN. Compositeur habile, diaboliquement astucieux en orchestration....Les versions de John Zorn, pourtant très fort en la matière, sont fortintéressantes, mais toutes inférieures à celles du maestro Ennio...
Morricone sait que l' auditeur moyen a un faible "attention spam" ; il doit l'accrocher avec un thème de 20 s. Les médiocres se contentent de répéter le thème en question. Morricone sait soit en dériver d' intéressantes varitations, soit jouer sur les couleurs de l' orchestration en n' ayant pas peur d' aller très loin ( écouter Navajo Joe  ou pour un film d' horreur, l' oiseau aux plumes de cristal de (Dario Argento)).


Pour bien commencer l' année.   le film est médiocre, mais la limpidité de la musique cache une orchestration d' une redoutable subtilité et richesse !! . Qui prétendra pouvoir améliorer cette orchestration ?

la psychologie réinventée avec un harmonica 
Autant il semble aujourd'hui impossible d'imaginer le Valhalla sans les couleurs orchestrales de Wagner, autant Once upon a time in the west est l' aboutissement de la forme western du tandem Sergio- Ennio.

et il y a là matière à retravailler à l' infini...

le diable est dans les détails - incroyablement subtil - en prime, le plus beau diaporama
un concurrent sérieux pour l' Internationale - le rêve d' une fraternité humaniste -
 première partie, un harmonica et l' unité des sifflements des travailleurs - deuxième partie, le versant lyrique, délicat et orchestré du grand Ennio.....
Slalom - version sage. il en existe une version chantée plus enlevée.....
oscillations entre l'ironie et le lyrisme   immense film.
comment traduire un complot bien tordu en musique

du bon usage raisonné de la musique contemporaine au service du film d' horreur

des peaux rouges criards les avaient pris pour cibles.

Tarantino est l' enfant naturel de ce postmodernisme : il a du voir 10 000 films, dont il est tellement nourri qu'il n'utilise pas de nouvelle musique mais réutilise sans cesse des thèmes anciens ayant fonctionné pour d' autres films. ( Comme ce dernier thème
où le héros solitaire de l' Ouest avance, de plus en plus décidé et irrésistible comme le boléro de Ravel 
pour le début de son Inglorious bastards.).

Enfin , il serait malhonnête de terminer sans remercier celui qui a mis en ligne tant de joyaux enniens....

.... à suivre.

samedi 1 janvier 2011

Films des années 1971 à 1990



Bonne année à tous .
Un peu de kino again pour commencer l’ année.
Deux décennies comparativement moins riches que les précédentes me semble-t-il, mais à vérifier…
Deux chefs d’œuvres absolus en 1975…
je me suis amusé à noter certains films ici.

année
J’ aime particulièrement
                            Duck you sucker- Giu la testa ( S.Leone)
la musique
variante  :  leçon de musique par ENNIO
Solaris ( Tarkovsky)  
A vous de voir - up to you
A vous de voir
Derzou Ouzala (Kurosawa) – Le Miroir ( Tarkovsky)
Taxi driver ( Scorsese)
A vous de voir
Serie noire (Corneau) – le mariage de Maria Braun 
( Fassbinder) – Buffet froid ( B.Blier) -
L’ empire contre attaque ( Kershner-Lucas)
Coup de torchon (  Tavernier).
Pas de quoi réveiller un canard
maybe Danton ( Wajda) – mais le canard ronfle
Le canard bouge-t-il ?
Brazil ( Terry Gilliam)
La mouche ( Cronenberg)
 Tandem – (P.Leconte) - the hidden
Le décalogue (Kieslowski, en particulier 6 et 10).
Monsieur Hire (Patrice Leconte).
Wild at heart ( Lynch) – Days of being wild ( Wong Kar waï)